Albert Codinach a racheté en 2017 le fournisseur d’énergie verte lillois Planète Oui.
Luciano-Charly Correia
Ancien trader à la CNR, Albert Codinach a créé BCM Energy en 2015 à Lyon. L’entreprise gère l’achat et la revente d’énergie pour le compte de petits producteurs. Elle a racheté, en 2017, le fournisseur d’énergie verte lillois Planète Oui. Depuis, l’activité se développe à vitesse grand V.
Planète Oui vient de passer le cap des 100.000 clients abonnés en France. Une croissance due notamment à la multiplication des offres lancées en 2020 avec du biogaz, du bois de chauffage ou encore des offres locales. « Nous garantissons une énergie 100 % renouvelable », martèle Albert Codinach dont la société a été élue par Greenpeace numéro 1 ex aequo au dernier classement des fournisseurs « vraiment verts ». « Nous visons les 250.000 clients en 2022 », annonce le dirigeant qui voit dans le même temps, croître ses effectifs. La société emploie à ce jour 150 personnes, la moitié à Lyon et l’autre à Lille, où le service client a été conservé et développé. Pour cette année, Planète Oui continue de recruter : elle cherche cinquante personnes dans toutes les fonctions (IT, service client, marketing, développement et innovation, trading, DAF…).
En parallèle, Planète Oui avance dans sa démarche de transformation managériale en une organisation inspirée de l’holacratie, organique et horizontale. Amorcé fin 2020, ce modèle va être entériné par un manifeste dont l’écriture est en cours. D’autres chantiers RH seront poussés : télétravail et aménagement des horaires, politique de parentalité, formation, mixité de la gouvernance.
Lancement de projets de production d’énergie
Par ailleurs, Planète Oui commence à développer ses propres moyens de production. « Nous avons commencé par accompagner des collectivités et des entreprises qui voulaient devenir elles-mêmes productrices, notamment dans le cadre d’installations d’autoconsommation, explique Albert Codinach. Nous souhaitons maintenant réaliser des coinvestissements auprès des clients BtoB, producteurs et collectivités. » Des développements qui vont « demander des fonds : il faudra trouver un partenaire de confiance qui partage notre vision », conclut le dirigeant de l’entreprise, toujours indépendante.
Cet article a été publié dans le numéro 2456 de Bref Eco.