La signature définitive du contrat de concession du Stade de France devrait intervenir en mai.
Pixabay/Image d'illustration
Le contentieux opposant Vinci-Bouygues à GL Events sur la future gestion du Stade de France a pris fin : le Conseil d’État a validé la décision de Bercy, actant le basculement historique de la concession. Pour GL Events, ce contrat de 30 ans ouvre une nouvelle phase stratégique, mais les négociations avec les fédérations sportives restent cruciales.
Le 9 décembre dernier, le ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté Numérique, en charge du dossier, avait désigné la société lyonnaise GL events comme « négociateur exclusif » en vue du prochain contrat de la concession du Stade de France. L’actuel titulaire de la concession, le tandem constitué de Vinci-Bouygues, gestionnaire depuis l'origine de l'ouvrage, avait contesté auprès du tribunal de Montreuil, cette décision. Le premier rejet du 6 février avait été confirmé en appel.
Un contrat de trente ans
L’affaire a été portée auprès du conseil d’Etat qui vient de confirmer, le 17 avril, le rejet de cette requête : « le pourvoi de la société Consortium Stade de France est rejeté. La société Consortium Stade de France versera une somme de 3 500 euros, d'une part, à l'Etat, et d'autre part, à la société GL Events Venues et à la société Financière du Stade de France au titre du code de justice administrative ». GL Events devient désormais « titulaire pressenti » pour le futur contrat de trente ans qui démarre en août. La signature définitive devrait intervenir en mai.
Nouvelle étape, mais d’autres avancées attendues
Cette décision constitue une nouvelle étape de franchie, en prévision de la prise en gestion à compter du 5 août. « GL Events continuera de mettre tout en œuvre pour collaborer étroitement avec l’État, les fédérations sportives, les producteurs de spectacles, les collectivités territoriales et notamment la commune de Saint-Denis, afin de faire du Stade de France un espace d’échanges et de rassemblements pour les grandes manifestations d’envergure mondiale, ainsi qu’un lieu de vie ouvert à tous les publics », déclare l’entreprise lyonnaise dans un communiqué.
La question des fédérations sportives
Au-delà du contrat définitif, le principal sujet de GL Events concerne aujourd’hui les accords à trouver avec les fédérations sportives locataires du Stade de France. En particulier, rien n’est réglé avec la Fédération Française de Football (FFF). Ce 17 avril, la FFF a annoncé le départ pour le Parc des Princes de l’équipe de France de football pour les trois matchs de septembre, octobre et novembre 2025. « Il n’y a aucun accord avec GL Events sur le long terme », indiquait son directeur général Jean-François Vilotte.
Du côté du rugby, c’est plus avancé, même si rien n’est signé non plus. Le président de la Fédération Française de Rugby (FFR), Florian Grill, a récemment indiqué être tombé d’accord sur quatre matchs du XV de France par saison. La Ligue nationale de rugby a quant à elle annoncé, la semaine dernière, que 25 ou 26 finales du TOP 14 seraient jouées au Stade de France dans les 30 prochaines années.