Alban Razia (Bref Eco) et Lola Bonnin (Maltivor) sur le plateau de BFM Lyon.
BFM Lyon
Chaque mardi, en direct à 17h45 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Lyon Business, le rendez-vous de l'économie lyonnaise. Cette semaine, nous avons reçu Lola Bonnin, cofondatrice de Maltivor, société spécialisée dans la fabrication de farine à partir de drêches de bière, qui s’apprête à industrialiser son activité.
Dans cette interview, Lola Bonnin revient sur l’intérêt de fabriquer de la farine avec des drêches, les « déchets » de céréales fermentées issues de la fabrication de la bière, qui sont riches en protéines et en fibres, avec un gisement assez conséquent en France et en Europe. « Avec les drêches issues de bière blonde, on a un goût neutre plutôt céréalier avec des fibres, intéressantes pour les produits dont on veut améliorer le Nutriscore. Avec la bière ambrée, on diminue le taux de sucre. Avec la brune, on remplace jusqu’à 30 % du cacao ce qui génère un gain économique », indique l’entrepreneuse.
Passer de 100 à 1.500 tonnes de farine par an
Si, à ses débuts, Maltivor faisait sous-traiter la fabrication de produits de type biscuits, l’entreprise a aujourd’hui complètement pivoté pour vendre les farines. La première phase a permis de diffuser de la connaissance sur la drêche mais aujourd’hui, le changement de modèle est nécessaire pour atteindre la rentabilité, attendue pour fin 2026.
Pour concrétiser cette ambition, il s’agit d’industrialiser les process pour traiter des volumes plus importants, comme nous l'annoncions récemment en exclusivité. « L’atelier de production de Lozanne permet de fabriquer 100 tonnes. On pourra produire 1.500 tonnes en septembre 2026 » grâce à un nouvel équipement acquis via une subvention France 2030 et une levée de fonds réalisée auprès du Fonds d’amorçage industriel métropolitain et sur la plateforme Lita.co.
Une boucle ultra-locale avec Les 3 Brasseurs
Ces farines seront vendues principalement à des PME de la boulangerie, de la biscuiterie et fabricants de céréales pour petit-déjeuner. Et cette augmentation des volumes nécessitera de collecter davantage de drêches, dans des proportions importantes (car avec l’humidité, il y a un facteur 5 entre le poids des drêches et le poids des farines). « On a déjà multiplié la collecte par trois en décembre, notamment avec Les 3 Brasseurs : on récupère leurs drêches pour faire de la farine qu’ils utilisent pour les pâtes à flammekueches et les pains burgers », détaille Lola Bonnin. « On va aussi travailler avec Brasseurs savoyards (Alby-sur-Chéran / Haute-Savoie), avec Sabaudia (Voglans/Savoie), Nepo (Neuville-sur-Saône / Rhône) et Ninkasi (Tarare / Rhône) », conclut-elle.
Dans cette émission, il a aussi été question de :
Lyon Business
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