Marc Rozier a été racheté par le chinois Wensli en 2014.
C’est une lueur d’espoir. Le sort de la maison de soierie Marc Rozier n’est peut-être pas définitivement scellé. Lors de sa mission en Chine, le maire de Lyon, Georges Képénékian, a rencontré le patron du groupe Wensli qui a racheté le soyeux lyonnais en 2014, pour tenter de sonder ses intentions sur l’avenir de cette société créée en 1890.
Ce dernier l’a assuré que Wensli « n’abandonne pas Marc Rozier ». Mais que des décisions sont dans l’attente de la signature d’un contrat avec un groupe français qui pourrait intervenir en juin. Wensli a d'ores et déjà engagé la numérisation des collections lyonnaises pour les présenter sur le web.
Le groupe chinois pourrait ouvrir un centre de recherche à Lyon afin de poursuivre le développement de produits techniques, de textiles aux propriétés dermatologiques ou cosmétiques. Wensli est déjà particulièrement innovant : il a mis au point un process de production de carrés de soie double face ou connectés via l’incorporation de QR Code dans les mailles de soie.
Des promesses non tenues
Le patron de Wensli devrait être à Lyon en juillet pour relancer la stratégie de Marc Rozier qui a été progressivement vidé de sa substance depuis son rachat. Aucune des promesses faites lors de la reprise d’engager un plan d’investissement pour renforcer l’outil de production n’a été respectée.
Marc Rozier est (était ?) renommé pour la confection de carrés, foulards en soie pour de grands magasins, des marques de luxe et de prêt-à-porter, et la Réunion des musées nationaux (RMN). L’entreprise créée en 1890 employait une petite cinquantaine de personnes au total en 2014 sur trois sites, deux unités de tissage et d’impression en Isère et un atelier de confection implanté à son siège historique dans le quartier de Vaise à Lyon. Son chiffre d’affaires s’élevait alors à 3,5 millions d’euros dont la moitié à l’international, principalement en Chine, mais aussi en Russie, au Japon, aux USA, au Moyen-Orient, en Belgique et en Suisse.
Des incertitudes loin d'être levées
Wensli avait recruté Patrick Bonnefond, ancien directeur général du holding textile Hermès, pour assurer le développement international de Marc Rozier. Mais celui-ci n’est resté que quelques mois dans la société. Les incertitudes sur Marc Rozier sont donc loin d’être levées tant que le groupe chinois Wensli n’aura pas réellement pris d’engagement sur l’avenir de sa filiale lyonnaise.