Avec son nouveau four de frittage, Carbure du Chéran investit pour l'avenir.
Carbure du Chéran, filiale de Technogenia spécialisée dans les carbures monobloc et basée à Rumilly, s’est dotée d’un deuxième four de frittage lui permettant de doubler sa capacité.
« Nous avions un goulot d’étranglement pour le frittage car nous n’avions qu’un seul four », explique Hervé Maybon, président de l’entreprise qui emploie vingt personnes. « Nous avons acheté un nouveau four, opérationnel depuis quelques semaines qui nous permet de doubler notre capacité », précise-t-il. L’activité de l’entreprise, spécialisée dans la fabrication de pièces en carbure de tungstène par frittage (poudre compactée et passée au four) pour la coupe ou l’anti-usure, a pourtant chuté avec la crise, passant de 3 millions en 2019 à 2,5 millions en 2020 et en 2021. « Nous investissons maintenant pour l’avenir », commente encore le chef d’entreprise. Cet investissement d'un million d’euros est subventionné à 10 % par la Région.
Pendant la crise, toutes les activités ont baissé sauf l’agriculture
Carbure du Chéran travaille pour l’automobile, l’horlogerie, le tréfilage, l’agriculture, en général pour des outilleurs mais parfois avec des clients finaux. L’entreprise fournit par exemple des couteaux à Seb/Tefal pour la fabrication de poêles.
« Pendant la crise, toutes les activités ont baissé sauf l’agriculture », indique Hervé Maybon qui est aussi le dirigeant de la maison mère (et le fils du fondateur), Technogenia, basée à Saint-Jorioz, et spécialisée quant à elle dans les carbures en revêtement, avec des solutions anti-usure et anticorrosion. notamment pour les activités de forage, l’agriculture, la sidérurgie…
La production est intégralement réalisée en France mais largement vendue à l’international avec des filiales aux Etats-Unis, à Dubaï, en Grande-Bretagne et en Arabie saoudite. Technogenia a elle aussi investi lourdement, il y a deux ans, dans un laser qui lui a coûté 1 million d’euros également. Le groupe emploie à ce jour environ 100 personnes pour un chiffre d’affaires qui a chuté ces deux dernières années à 15 millions d’euros.