Après avoir créé une start-up (le robot nettoyeur de coques de bateau Hulltimo), puis participé à la création de l’accélérateur industriel Axandus, et enfin dirigé une filiale du groupe (Eliot by RYB), Eric Tardy vient de franchir une nouvelle étape dans sa vie professionnelle avec la reprise de l’entreprise Fimel en février 2019.

« J’ai suivi une formation au CRA (Club des repreneurs d’affaires) et je suis tombé sur une entreprise qui répondait à mes critères : avoir de la conception, de la production (et un produit qui se voit !), et du service. » Fimel est spécialisée d’une part dans la conception, la fabrication et la pose d’enseignes lumineuses à base de Leds, d’autre part dans la signalétique (impression numérique) : « Les deux activités sont équilibrées », explique Eric Tardy qui a repris l’entreprise à son dirigeant depuis vingt ans, Philippe Bole, à la tête d’une autre société de distribution de matériel pour les enseignistes (dont Fimel) sur laquelle il souhaitait se concentrer.

Des marchés de niche

Chez Fimel, créée à Grenoble en 1949, Eric Tardy a découvert une entreprise présente sur des marchés de niche auprès des petits réseaux de distribution (environ 200 magasins) : « Nous sommes très bien positionnés auprès des agences bancaires, du monde de l’assurance mais également des réseaux de distribution en propre et en franchise », explique le nouveau dirigeant qui ne compte pas moins de neuf métiers en interne (sur 17 collaborateurs).

Dans l’avenir, Eric Tardy souhaite poursuivre son développement auprès des clients historiques, mais également se développer dans d’autres secteurs comme le sport : « Nous avons fourni les enseignes lumineuses des stades de Lyon, Bordeaux et Saint-Etienne. » Et l’industrie : « Les demandes viennent souvent des clients eux-mêmes : nous avons ainsi été contactés par un fabricant de machines-outils qui nous demandait d’habiller ses machines. » En 2018, Fimel a réalisé un chiffre d'affaires de 2,5 millions d'euros avec 17 personnes. Après avoir pris ses marques, Eric Tardy pense pouvoir réaliser une croissance de 50  % sur les cinq prochaines années. Et investir dans de nouvelles imprimantes.

Cet article a été publié dans le numéro 2387 de Bref Eco.