Succès commercial pour les Bluecars reconditionnées dont certaines sont vendues à 1 euros au bénéficiaires du RSA.
Autopuzz, la société bretonne qui a racheté l’essentiel des micro-voitures Bluecar au groupe Bolloré, prévoit d’avoir épuisé son stock dans quelques mois. Arrivée à Lyon en 2020 pour reconditionner les Bluely, elle s’apprête à y pérenniser sa présence.
« Nous avons au moins une centaine de demandes par mois, indique Quentin Mézerette, responsable des ventes et du développement d’Autopuzz, et je pense qu’à la fin de l’année, il nous restera seulement 400 Bluecars à vendre sur l’ensemble du territoire. » Parmi ces Bluecars, il y a bien sûr les Bluely, les fameuses voitures électriques en autopartage du groupe Bolloré dont le service s’est arrêté à Lyon mi-2020. Elles se vendent, une fois révisées, entre 4 990 et 6 990 euros. Mais pour comprendre les tenants et aboutissants de ce business, un petit rembobinage s’impose.
Nous avons repris 3 000 voitures dont 220 Bluely
Midi Auto est un groupe de concessions automobiles né à Brive-la-Gaillarde en 1975 et fort maintenant de 25 sites au niveau national. En 2014, il crée en Bretagne la société Autopuzz, grossiste spécialisé dans les pièces détachées d’origine.
Opportunités
Autopuzz avait passé un accord avec le groupe Bolloré qui revendait alors ses voitures électriques Bluecars et avait besoin pour cela de câbles de recharge. Ce partenariat a finalement débouché sur le rachat par Autopuzz des véhicules lorsqu’il a été mis fin au service, progressivement à Paris, Bordeaux et Lyon. « Nous avons repris 3 000 voitures dont 220 Bluely », se souvient Quentin Mézerette. Sur ce total, 2 600 étaient commercialisables et Autopuzz a créé des agences dans ces trois villes pour les rassembler et les réviser avant revente. Le succès est au rendez-vous, grâce à la prime à la conversion offerte par l’État, de 2 500 euros. Et même de 5 000 euros pour les personnes au RSA, la voiture revenant alors à… à 1 euro !
Implantée à Caluire, l’agence Autopuzz emploie six personnes. Le filon des ventes de Bluecars sera bientôt épuisé mais la société compte bien rester en place. « Il nous restera ensuite l’activité d’entretien mais nous comptons surtout récupérer des flottes de véhicules électriques de sociétés pour réitérer l’expérience », explique Quentin Mézerette. « Et nous grefferons aussi des occasions hybrides et des occasions classiques », assure-t-il.