La fabrication d’un cercueil à Reyrieux.
V.C.
Premier producteur européen de cercueils en bois massif, le groupe parisien OGF a beaucoup investi dans ses installations, notamment sur son usine de Reyrieux.
OGF a renouvelé les installations de chauffage de ses usines françaises à Jussey (Haute-Saône) et plus récemment à Reyrieux. Quelque 2 millions d’euros ont été investis sur le site de l’Ain dans le remplacement des deux chaudières alimentées par les chutes et copeaux de bois de l’atelier. Le nouveau réseau de chaleur comprend deux circuits : l’un à flux thermique pour le fonctionnement de plusieurs machines dont une panneauteuse ; l’autre d’eau chaude dessert les ateliers, les tunnels de vernissage, les bureaux et les onze séchoirs de l’usine. Avec cette installation, l’usine est autosuffisante en énergie. Elle contribue à diviser par dix les émissions de monoxyde de carbone et par plus de trois celles de poussières. 6 millions d’euros avaient été investis auparavant à Jussey.
Développement durable
Ces équipements entrent dans une démarche de développement durable plus globale. Les 144.000 cercueils produits par les deux unités sont fabriqués à 99 % avec du bois écocertifié de forêts françaises, 1 % avec du bois exotique. A Jussey, le groupe possède même sa propre équipe de forestiers qui choisit sur pied le chêne qu’il usine et qui participe aux enchères de l’Office national des forêts.
Contrôlé depuis avril 2017 par le fonds canadien OTPP (Ontario Teachers’ Pension Plan), OFG a enregistré un chiffre d’affaires stable à 620 millions d’euros sur son dernier exercice clos fin mars, avec 6.200 collaborateurs, et un résultat net consolidé de 40 millions. La production de cercueils représente 30 % de son chiffre d’affaires, les services associés les deux tiers.
Un marché « dynamique » et évolutif
Premier opérateur funéraire européen totalement intégré, OGF dispose de 600 maisons funéraires, 570 en propre et 30 en délégation de service public, et exploite 80 % des crématoriums français. Du fait de la progression de la crémation en France, elle représentera la moitié des obsèques en 2030 au lieu d’un peu plus de 40 % aujourd’hui. En outre, la production de cercueils évolue, du chêne vers le pin, moins cher, pour un prix moyen de 1.300 euros. Sur un marché « dynamique » en raison du papy-boom, OGF contrôle 25 % des obsèques en France avec ses marques PFG, Roblot, Henri de Borniol et Dignité funéraire
Cet article a été publié dans le numéro 2375 de Bref Eco.