Le Tram-Train à son terminus actuel, la gare de Brignais
JFB
Dans l’optique de la réouverture au service voyageurs de la voie ferrée entre Brignais et Givors, dans le Rhône, le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes va réactualiser le coût nécessaire à sa remise en service, d'abord pour la portion Brignais-Millery-Montagny.
Dans la périphérie sud-ouest de Lyon, existe depuis plusieurs années une desserte TER par tram-train entre la gare de Lyon-Saint-Paul et Brignais. Au-delà, jusqu’à Givors, les rails de cette voie unique ont été déposés depuis 1995. Les emprises de la ligne, elles, sont toujours la propriété de la SNCF.
Sous l’impulsion de la Communauté de Communes de la Vallée du Garon (CCVG), a émergé une volonté de poursuivre cette desserte de tram-train jusqu’à Givors. Pour cette collectivité, qui regroupe cinq communes et 31 000 habitants, ce prolongement est stratégique à plusieurs niveaux. D’abord, il permettrait la liaison à Givors de cette ligne avec celle de Saint-Etienne. Elle représenterait aussi une pénétrante dans l’agglomération lyonnaise, soulageant la voie ferrée actuelle de la rive gauche du Rhône. Enfin, elle assurerait sur la rive droite du Rhône la continuité, au-delà de Givors, vers le sud de la région.
« Il y a quelque temps, il nous fallait 30 minutes en voiture pour aller à Lyon. Aujourd’hui, nous en sommes à une heure », argumente Françoise Gourquelin, présidente de la CCVG. Un discours similaire est entendu du côté de la Communauté de Communes voisine, celle du Pays Mornantais. D'ailleurs, le dossier n’est pas nouveau et plusieurs études ont déjà été faites.
20 millions d’euros pour Millery-Montagny-Brignais
La construction de la totalité de la ligne, soit une quinzaine de kilomètres, représenterait une enveloppe de 100 millions d’euros. Pour démarrer, la portion entre Brignais et Millery-Montagny se situerait autour des 20 millions d’euros. Une fois le coût affiné, en début d’année prochaine, il faudra monter le partenariat financier, sachant que l’ensemble des collectivités territoriales sera sollicité. Les élus et les milieux économiques comptent aussi sur l’élan et les moyens promis par le gouvernement dans le cadre du plan de relance du ferroviaire.
Depuis Givors seraient organisées des haltes à Grigny, Millery-Montagny et Vourles avec, en chaque point, l'installation de parkings-relais.