DD
Contrairement à l'avis du conseil métropolitain de Lyon du 27 septembre 2021, le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebarri a décidé de poursuivre les études relatives à l’élargissement à deux fois trois voies de l’autoroute A46, entre Communay et Saint-Priest.
L'arrêté ministériel a aussitôt fait réagir la Métropole de Lyon. Celle-ci souligne que « cet élargissement, ignore (sa) stratégie globale, de réduction du trafic individuel sur cet axe, notamment grâce aux transports en commun et au covoiturage ». La collectivité relève par ailleurs que « ce projet va à l’encontre des promesses gouvernementales de privilégier le transport de marchandises par le rail ». Pour Bruno Bernard, son président, « la décision que prend le Gouvernement au sujet de l’A46 est anti-climat. Prioriser l’accroissement des capacités routières d’un tel axe irait à l’encontre de nos efforts de rééquilibrage du transport sur le territoire métropolitain et freinerait le développement d’alternatives efficaces et bien plus respectueuses de l’environnement ».
La stratégie de la Métropole de Lyon ne consiste pas à dévier le trafic mais à le réduire, alors que les milieux économiques, relayés par exemple par les Chambres de Commerce et d’Industrie, sont favorables à cet élargissement à trois voies pour désengorger un axe très souvent saturé.
Le Sytral à la manœuvre
La transformation du Sytral en établissement public, au 1er janvier 2022, offre à Bruno Bernard, qui le préside, une opportunité pour renforcer par exemple la desserte en transports collectifs du Pays de l’Ozon, pilotée par la Région. La Métropole et le Sytral souhaitent ainsi contribuer au développement d’un service express métropolitain vers ces deux territoires (desserte ferroviaire toutes les 15 minutes entre 6 heures et 23 heures et autocars sur l'autoroute). Mais ces perspectives, évoquées depuis longtemps, attendent toujours leur concrétisation.
Au-delà, la Métropole affiche une volonté forte de coopération avec les territoires voisins en matière de covoiturage, en particulier avec les agglomérations de Vienne-Condrieu et des Portes de l’Isère.
Sur ce projet d’élargissement d'un coût de 250 millions d’euros, une nouvelle phase d’échanges devrait être engagée sous l’égide du Préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes.