Hervé et Sylvain Gineys dirigent le groupe familial.
Le groupe familial de distribution de produits agroalimentaires basé à Reventin-Vaugris, poursuit sa diversification et investit dans ses bases déportées pour être toujours plus proche de ses clients. C'est ce qui lui permet de tenir son rang face à des concurrents souvent beaucoup plus gros.
Certes, Histoire de Glaces (HDG) aura connu de meilleurs étés. Dans un secteur hypersensible à la météo, les températures estivales n’auront pas été très favorables aux industriels des produits rafraîchissants, crèmes glacées en tête. Sans oublier un festival Jazz à Vienne, dont HDG est partenaire majeur, et dont la jauge était limitée par les mesures sanitaires Mais ces péripéties ne devraient pas freiner le développement d’une marque qui, en jouant sur le haut de gamme, la créativité (73 parfums) ou encore la qualité des produits régionaux (poire, marrons, etc.), a pris son envol il y a une vingtaine d’années. En 2016, elle confirmait son positionnement avec le lancement de son propre atelier de création et fabrication de glaces à destination des professionnels (glaciers, restaurants, grande distribution). L’atelier, qui emploie aujourd’hui douze personnes, sera bientôt agrandi, un budget d’un million d’euros est prévu pour ce projet. Il viendra compléter l’ouverture récente d’un site d'e-commerce à destination du grand public et d’un magasin d’usine s’appuyant sur un service de Click & Collect.
Un groupe, quatre marques
La dynamique d’Histoires de Glaces est à l’image de celle du groupe familial Gineys (320 personnes) dont la société fait partie et qui devrait afficher cette année un chiffre d'affaires de 80 millions d'euros, revenant quasiment à son niveau d'activité d'avant crise. Installé sur un site de 2,5 hectares à Reventin-Vaugris, près de Vienne, ce groupe de distribution de produits agroalimentaires, spécialisé initialement dans les produits surgelés pour la restauration hors-foyer (Carigel) et la grande distribution (Gineys), s’est diversifié dans les produits secs et frais pour les restaurants puis, à partir de 2012, dans les produits de boulangerie-pâtisserie (Artipat’). Ce dernier secteur est aujourd’hui très porteur : outre les viennoiseries et pièces de snacking, Artipat’ propose désormais une gamme très large d’ingrédients d’épicerie (beurre, crème, sucre, etc.) devenus une piste majeure de diversification.
Une stratégie de proximité et de souplesse
Conquérant, le groupe dirigé par les frères Hervé et Sylvain Gineys fait mieux que tenir ses positions face à des concurrents souvent beaucoup plus gros que lui (Pomona, Transgourmet…) « Nous sommes très réactifs, très proches de nos clients, avec une offre de produits extrêmement large. Dans le quart sud-est de la France, nous assurons une livraison le lendemain matin pour une commande passée avant 17 heures. Ça fait la différence, souvent », explique Hervé Gineys.
L’heure est aussi au développement géographique. Gineys vient d’ouvrir une agence logistique à Saint-Pierre-en-Faucigny (Haute-Savoie) pour y déployer ses quatre marques. Quant à son site de Brignoles (Var), il est amené à s’agrandir pour devenir un dépôt central qui travaillerait en relation directe avec ses agences de Nice, Marseille et Avignon.
Le groupe Gineys a du mal à recruter la vingtaine de personnes qu’il recherche. Il devra aussi répondre, bientôt, à une question sensible : le renouvellement de sa flotte (90 camions et 100 véhicules professionnels), bientôt soumise aux ZFE (zones à faibles émissions) qui n’autoriseront l’accès aux centres-villes qu’aux véhicules dits « propres ». « À terme, ce sont de gros investissements à envisager, notamment dans les camions électriques. »
Cet article a été publié dans le numéro 2466 de Bref Eco.