Les 50 hectares (dont environ 1/10e de bâtiments) occupés par celle qui était la plus ancienne sucrerie de France ont trouvé une nouvelle vie à Clermont-Ferrand.
Deux ans après la fermeture de la sucrerie Bourdon, 95 % de ses 80 ex-salariés sont « dans une situation de rebond professionnel qu’ils ont choisie ». Des compensations ont été versées aux agriculteurs et les 50 hectares (dont environ 1/10e de bâtiments) occupés par celle qui était la plus ancienne sucrerie de France (créée autour de 1820) ont trouvé une nouvelle vie.
« Le conseil d’administration de Cristal Union a retenu sept projets d’activités qui vont créer 200 emplois nets », annonce Benoît Pernod. L’ancien directeur du site a été chargé du dossier de « revitalisation pérenne », en lien, notamment, avec la Région, Clermont Auvergne Métropole et les services de l’État. « Le groupe Cristal Union a eu la volonté de redynamiser cette zone en la cédant à des entreprises qui ont un business plan et créent des emplois », poursuit-il.
À ces deux critères de sélection, s’ajoutaient la rapidité de réalisation du projet, l’impact sur le voisinage (le site est situé en zone urbaine, à la frontière des communes de Clermont-Ferrand et Aulnat), une bonne valorisation de l’espace et la compatibilité entre ces activités. Certains compromis de vente étant en négociation, Benoît Pernod ne peut nommer les acheteurs. Il indique que les porteurs de ces projets sont tous auralpins (auvergnats en majorité), et que les activités sont diverses : production manufacturière (une centaine d’emplois), maintenance, montage mécanique, services au secteur du BTP, formation… En outre, une « activité en lien avec le monde agricole » pourrait utiliser les anciens bassins d’irrigation.
Fin 2023, toutes les activités auront démarré
Certaines de ces entreprises vont construire leurs locaux, d’autres s’installeront dans des bâtiments existants : le château du XVIe siècle, l’ancienne distillerie (qui date de 1855), des ateliers (1875), le silo, un hall d’expédition. Les bâtiments de production sont en cours de démolition : très cloisonnés par des murs porteurs, ils sont inutilisables.
« Fin 2023, toutes les activités auront démarré », précise Benoît Pernod qui ajoute qu’un « legs très important » a été fait aux Archives départementales et que du matériel de laboratoire ancien a été remis à un musée clermontois. La mémoire de la sucrerie Bourdon devait ainsi demeurer sur son territoire.
Cet article a été publié dans le numéro 2483 de Bref Eco.