Le groupe Cofrapex avait deux projets en Espagne et au Maroc. Ils ont tourné court mais des discussions sont aujourd’hui bien avancées avec de nouveaux partenaires. Le groupe, qui a multiplié les diversifications ces dernières années, est en passe d’obtenir la certification ISO 22 000 dévolue au management de la sécurité alimentaire.
"Avec le risque d’une crise durable du transport maritime, nous sommes obligés de nous diversifier, sinon nous sommes morts", explique Fayçal Saidi, directeur général du groupe Cofrapex. Avec cette option stratégique, le groupe Cofrapex, avitailleur historique sur le port de Marseille, se diversifie depuis quelques années vers des métiers connexes : avitaillement des transports terrestres et aériens, export, transport de marchandises, restauration hors foyer (RHF) ou approvisionnement en milieu difficile, en mer ou à terre.
Ces différentes évolutions ont souvent été associées à des opérations de croissance externe, réussies… ou pas. L’approvisionnement à terre, par exemple, est devenu un des métiers du groupe en 2004 avec la prise de contrôle à 55 % d’une entreprise d’Etat Algérienne Avicat, devenue Comarpex, qui lui a ouvert la route vers Assi Messa Oud ou Béchar. "La RHF, nous nous y sommes intéressés après avoir été candidats à la reprise de Dormex (Marseille), qui avait déposé son bilan en 2008, même si nous n’avons finalement pas repris la société."
La diversification bien engagée par Cofrapex s’accompagne d’une stratégie d’implantation géographique autour du bassin ouest de la Méditerranée. "Nous voulons arriver à distribuer nos marchandises dans tout le bassin méditerranéen, partout au même prix", projette le directeur général. C’est ce choix qui est à l’origine de la reprise de deux sociétés sur le port de Gênes : Scoccimarro&Co, en 2010 (avitaillement et export), et l’avitailleur Proveditor Navale Genovese en 2011 (PNG). Des discussions étaient très avancées pour un rapprochement avec une entreprise espagnole de Barcelone. Elles ont tournées court car le partenaire potentiel a été finalement jugé peu solide. Des négociations ont redémarré avec une autre société barcelonaise, mais d’origine américaine.
Au Maroc, le groupe a de grandes ambitions. Un projet conjoint avec CMA CGM à Tanger n’a pas abouti, à cause de la crise qui a frappé l’armateur phocéen. Un autre projet est à l’étude sur Tanger. Présent à Marrakech, Cofrapex est à la recherche d’un deuxième entrepôt de 5 000 m2 à Casablanca qu’il veut partager avec un master franchisé des Boulangeries Paul : Delipat (Mohammédia). Le groupe est par ailleurs en passe d’obtenir, d’ici un mois, sa certification ISO 22000, destinée à la traçabilité alimentaire, et il se prépare à refondre son site web.
Holding : Cegi (Bastia)
Jacques Gelin
Photo : Fayçal Saidi, directeur général du groupe Cofrapex.
Sud Infos n° 799 du 08/10/2012