Laboratoire indépendant créé en 1995 à Clermont-Ferrand, Icare s’installe à La Chaux-de-Fonds en Suisse. A travers l’ouverture de cette première filiale européenne, l’expert en maîtrise de la contamination au service des acteurs de la santé industrielle souhaite assurer une présence auprès de ses clients de plus en plus nombreux sur place.

« Nous travaillons depuis longtemps en Suisse et nous y allions de plus en plus souvent. Comme les autorités suisses sont très pointilleuses, il est impossible de travailler sur le territoire plus de 90 jours d'affilée. Nous avons donc décidé d’ouvrir une filiale », précise Christian Poinsot, Pdg d’Icare. La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neufchâtel, était la solution la plus économique pour le groupe Icare.

Implantée à Microcity, pôle de compétences en microtechniques, cette filiale se situe à un endroit stratégique, à la fois proche des clients du groupe et des centres de recherche américains et aussi de l’axe micromécanique santé. Ayant déjà travaillé pour le cœur artificiel Carmat, le leader français des analyses microbiologiques des dispositifs médicaux espère pouvoir décrocher de nouveaux contrats du même type. Pour l’instant, la filiale suisse accueille un commercial et un technicien mais espère embaucher à plus long terme.

L’international, axe majeur de développement

Intervenant en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique et en Australie, le groupe Icare a réalisé 15 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 15 % à l’export. Un chiffre que Christian Poinsot aimerait voir progresser pour ne pas dépendre seulement du marché français. En 2015, avec l’acquisition du laboratoire Medlab, Icare s’est implanté au Brésil. Cette société d’une quarantaine de personnes réalisait les mêmes prestations de service : de l’analyse microbiologique des produits à la qualification des installations de production.

« Le Brésil est la 5^e économie mondiale dans le domaine de la santé. Medlab nous permet de couvrir le Brésil et un peu l’Equateur, la Colombie et l’Argentine » se félicite le Pdg. Demain, Christian Poinsot espère s’implanter en Allemagne, via de la croissance externe. « Le marché est très difficile si vous n’êtes pas allemand, nous cherchons à racheter une structure dans le top 20 », conclut-il.