"L'orthodontie est un bon marché de niche pour débuter ", explique Thomas Ondet, coassocié avec Thomas Charrue dans Innovapeek.
C.Blanc
Cette start-up veut se faire un nom auprès des orthodontistes avec ses pinces connectées. La commercialisation de ce matériel de fabrication française commence tout juste. Et Innovapeek a déjà d'autres projets de développement en tête.
Innovapeek a vu le jour en 2015 et le développement industriel de ses pinces pour les orthodontistes a pris du temps. Une première levée de fonds auprès de la Bpi de l’Ain, de banques, de la Région avec Inovizi ou encore un prêt d’honneur de l’organisme VSDI - Initiative Dombes Val de Saône, a permis à la jeune pousse de récolter 300.000 euros pour mener à bien cette phase.
Début 2018, une deuxième levée de fonds a été l’occasion de récolter 150.000 euros supplémentaires pour lancer la commercialisation du produit sur le marché français. Cette année, Innovapeek espère écouler 2.000 pièces auprès des orthodontistes français et atteindre 20.000 pinces d’ici 2020. Elle compte également se développer à l’international via des distributeurs spécialisés.
Traçabilité intégrée des instruments
La principale caractéristique de la gamme est d’être équipée de branches de différentes couleurs selon les usages mais aussi de puces connectées pour faciliter leur traçabilité lors de l’utilisation par les praticiens. « Nous souhaitons apporter de l’innovation dans le secteur du matériel médical où les nouvelles technologies ne sont jusqu’ici pas utilisées », argue Thomas Ondet, coassocié avec Thomas Charrue dans Innovapeek. « L'orthodontie est un bon marché de niche pour débuter », ajoute l’entrepreneur de 35 ans.
C’est un enjeu pour demain et dans une vingtaine d’années
Innovapeek envisage ensuite d’étendre cette technologie vers le secteur hospitalier et l’ensemble des instruments utilisés par les chirurgiens. « C’est un enjeu pour demain, et dans une vingtaine d’années, tous les instruments seront tracés, avec des gains en matière de sécurité et des économies notamment du fait d’une meilleure gestion des stocks » insiste Thomas Ondet. Pour lui : « La traçabilité hospitalière est un secteur sensible. Nous espérons obtenir des subventions européennes pour développer cette activité plutôt que les Etats-Unis ou l’Asie n'en tirent profit. »