Roannais Agglomération
En février 2024, l’agglomération roannaise mettra en service neuf véhicules de transport en commun économes en énergie, silencieux et non polluants. L’équipement du reste de son réseau suivra d’ici fin 2026, moyennant un investissement de 28 millions d’euros.
Si Roanne ne dispose pas de trottinettes ni de vélos à assistance électrique en libre-service, elle ambitionne de devenir la première agglomération française à convertir la totalité de son parc de véhicules de transport en commun à ce type de propulsion. « Nous serons en 2026 la première agglomération française à avoir passé l’ensemble de notre réseau au 100% électrique », assure Yves Nicolin, qui préside l’agglomération du nord de la Loire.
Une bascule progressive vers l’électrique
Ce choix, destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre en divisant par douze les rejets de CO2 prévus d’ici à 2030, n’était pas imposé à la collectivité. À ce jour, seules les agglomérations de plus de 250 000 habitants doivent se tourner vers des énergies propres pour leur réseau de transport. « De plus, notre parc actuel répond aux meilleures
normes environnementales (Euro 6) pour les motorisations diesel », souligne Jean-Luc Chervin, le vice-président délégué aux Transports urbains qui espère atteindre une fréquentation annuelle de 2,8 millions de voyages, en augmentation de 5 % par rapport à 2019, l’année de référence.
L’ambition en faveur d’une énergie décarbonée figurait dans le cahier des charges de la délégation de service public de dix ans remportée en 2021 par le groupe Transdev pour l’exploitation de la Société des transports de l’agglomération roannaise (Star). La bascule vers le tout électrique se fera
progressivement, puisque les neuf premiers bus seront mis en service en février 2024. Treize autres véhicules silencieux et non polluants équiperont deux autres lignes fin 2025, tandis que les derniers sont attendus un an plus tard.
Autonomie de 225 kilomètres
Les deux-tiers de l’investissement global de 28 millions d’euros correspondent à l’acquisition des véhicules dans le cadre du contrat passé avec le groupement Iveco France /Cegelec Mobility. La collectivité va aussi devoir financer des bornes de recharge, un transformateur électrique spécifique, faire réaménager et mettre aux normes le dépôt et l’atelier utilisés pour les bus. L’actuelle flotte à moteur thermique sera en grande partie reprise par le constructeur. L’autonomie annoncée de 225 kilomètres pour les successeurs « permettra aux bus électriques de circuler toute la journée, avant une mise en charge de leurs batteries durant la nuit », indique Yves Nicolin. Il précise que « les coûts de maintenance des véhicules seront, euxaussi, réduits ».
200 vélos à assistance électrique en location longue durée
Pour les trois offres retenues (l’espagnol Irizar, le français BlueBus du groupe Bolloré et Iveco France/Cegelec Mobility) sur les neuf sociétés qui avaient répondu à la consultation, des essais sur site ont permis de comparer le confort de chaque solution. Et notamment de constater qu’un modèle n’avait pas le rayon de braquage suffisant au passage de
certains ronds-points.
Parmi les autres composantes de l’engagement de l’agglomération en faveur de la mobilité électrique, figure la création d’un service de location longue durée (d’un mois à six mois) de 200 vélos à assistance électrique.
Cet article est issu du hors-série « Territoires durables : Plus belle la ville ! » paru en mai 2023.