Après l'annonce, hier, du plan de soutien aux start-up, Renaud Sornin, président de French Tech One Lyon Saint-Etienne se réjouit que le Gouvernement n'ait « oublié personne » et salue l'aide accordée pour financer les bridges entre deux levées de fonds.
Si « les start-up sont des entreprises comme les autres », rappelle Renaud Sornin, dirigeant d'Attestation légale et président de l'association French Tech One qui fédère les start-up lyonnaises et stéphanoises du numérique, les premières mesures de soutien aux entreprises dévoilées par le Gouvernement ne collaient pas à la typicité de ces entreprises « qui, pour la plupart, ne réalisent pas encore de chiffre d'affaires ».
L'importance des levées de fonds
Ainsi, le plan de soutien dévoilé hier spécifiquement à l'attention des start-up est forcément le bienvenu : « Nous sentons une attention du Gouvernement à n'oublier personne », se réjouit Renaud Sornin, qui juge très positivement l'enveloppe de 80 millions d'euros annoncée pour financer les bridges entre deux levées de fonds. « Il est clair que les fonds ne feront pas de deals dans les deux trois prochains mois », explique Renaud Sornin qui souligne la présence des équipes « de Bpifrance qui sont en première ligne ».
L'enveloppe, financée par le Programme d’investissements d’avenir (PIA) et gérée par Bpifrance, ciblera donc les start-up qui étaient en cours de levée de fonds ou qui devaient en réaliser une dans les prochains mois et qui sont dans l’incapacité de le faire du fait de la contraction du capital-risque.
Les délais de paiement dans le viseur
Quant à l'association French Tech One Lyon Saint-Etienne, elle reste mobilisée aux côtés de ses adhérents, notamment pour recenser, au cas par cas, les difficultés rencontrées par les entrepreneurs : « Il faut rester attentif et être le plus réactif possible », ajoute Renaud Sornin qui tire notamment la sonnette d'alarme en matière de délais de paiement, soulignant la désorganisation « dans les grands groupes ».
Des propos repris par Brice Chambard, dirigeant d'Obiz et membre de plusieurs réseaux d'entrepreneurs : « Nous sommes en train de mettre en place une liste noire des grands donneurs d'ordre qui ne jouent pas le jeu en mettant des factures sous le coude. »
Tous deux s'accordent sur l'importance des réseaux en cette période compliquée : « Le réseau permet de partager les bonnes pratiques et de s'entraider », souligne Brice Chambard, louant « l'esprit de solidarité qui s'est mis en place ».