Hugo Esquibet est le fondateur de Prediktas.
Elodie Horn
Prediktas propose aux industriels des boîtiers pour prévenir de pannes éventuelles sur leurs machines.
Dans le domaine industriel aussi, mieux vaut prévenir que guérir. C'est pourquoi Hugo Esquibet a imaginé Prediktas, une entreprise spécialisée dans la maintenance prédictive. « Nous proposons à nos clients des boîtiers Predigo. Il s'agit de capteurs qui permettent de détecter les pannes avant qu'elles ne surviennent », précise le jeune entrepreneur formé à l'école d'ingénieurs de Saint-Étienne.
Depuis la commercialisation de leurs boîtiers il y a quelques mois, l'entreprise implantée à Vaulx-en-Velin a signé des contrats avec de grosses entreprises. « Nous comptons Chronopost, Spie, Artemium ou encore les Aéroports de Lyon parmi nos premiers clients », énumère Hugo Esquibet.
Une notification envoyée à chaque changement sur la machine
Ces entreprises louent chaque capteur Predigo au prix de 10 euros par mois. Elles posent ensuite simplement les Predigo sur leurs machines. « 40 % de la casse des roulements à billes est due à un manque de lubrification. De notre ordinateur, nous pouvons contrôler s'il y a des problèmes sur des machines. Dès qu'un changement lié au bruit, à la température ou aux vibrations est signalé par les capteurs, cela envoie une notification aux clients ».
Actuellement, quatre personnes dont deux stagiaires font partie de Prediktas. Suivie par l'incubateur de start-up de Jean Moulin à Lyon, la société prévoit une levée de fonds pour l'été 2018.
Entre 300 000 et 500 000 euros de levée de fonds
« Pour le moment, Prediktas ne fonctionne qu'avec des fonds propres mais une première levée de fonds comprise entre 300 000 et 500 000 euros est prévue. Elle nous permettra de développer l'aspect commercial puisque le produit est désormais abouti », affirme le fondateur.
Actuellement fabriqué dans leurs locaux à Vaulx-en-Velin, le produit devra bientôt être développé à l'étranger. « C'est un marché très grand qui s'offre à nous. Nous commençons par les grandes entreprises mais on pourrait aussi travailler pour le réseau de transport d'électricité. Avec Predigo, il n'y aurait plus besoin de vérifier les pylônes un par un », conclut Hugo Esquibet.