Le cyclomoteur eTricks est à l’essai pour la Gendarmerie nationale.
Depuis début mars, les gendarmes d’Issoire utilisent, pour leurs patrouilles en ville, deux cyclomoteurs électriques d’une puissance équivalente à 49,9 cm3 mis à leur disposition par EMI (Electro Mécanique Industrie, groupe familial RGM).
« C’est un essai effectué pour la Gendarmerie nationale qui pourrait être intéressée. Nous ferons le point dans six mois », indique Gérard Merle, gérant de RGM. Connue pour la diversité de ses activités industrielles de sous-traitance (électronique, moulage, surmoulage, découpe, emboutissage, usinage, décolletage, bobinage, imprégnation, câblage, assemblage…), EMI y a ajouté le développement et la fabrication du cyclomoteur électrique eTricks.
Celui-ci a été créé en 2009 par SEV Electric Vehicles (Alès/Gard) qui l’a décliné en trois modèles premium - « urbain branché », tout-terrain et « sportif de l’extrême » - et en a produit une centaine par an. En difficulté, elle a été reprise début 2016 par EMI, un sous-traitant basé à Brassac-les-Mines qui réalise 20 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 170 personnes.
100 % made in France
« Nous avons retravaillé l’existant pour sortir un produit 100 % made in France et nous avons développé deux véhicules d’entrée de gamme dont l’autonomie est largement accrue par rapport aux premiers : elle atteint 50 kilomètres et peut doubler avec une seconde batterie en option », explique Éric Boudot qui précise qu’il s’agit d’un « projet de plus de trois millions d’euros sur trois ans ».
Compte tenu de l’ampleur de ses savoir-faire, EMI fabrique une grande partie des pièces et sous-ensembles des eTricks qui sont montés sur place. « Cela va nous permettre d’être compétitifs sur les prix », affirme Gérard Merle. En 2018, quelque 1.500 véhicules devraient sortir d’un bâtiment industriel spécialement réhabilité.
Objectif : 3 à 4.000 exemplaires par an
Par la suite, ils seront entre 3 et 4.000 par an. Car, fin 2017, l’équipe commerciale aura mis en place un « grand réseau de revendeurs ». Ceux-ci auront un argument économique de poids à l’intention des utilisateurs potentiels : 10.000 kilomètres parcourus sur un eTricks reviennent à 63 euros.
Cet article a été publié dans le numéro 2285 de Bref Eco.