Hervé Legros, président d'Alila
A quelques jours d’intervalle, Hervé Legros, président d’Alila, promoteur immobilier spécialisé dans le logement social, a investi dans l’Asvel et dans l’OL. Folie des grandeurs ? Réponses de l’intéressé.
Bref Eco : L’Asvel a fait savoir il y a quelques jours que vous étiez entré au capital du club. Quelle idée a-t-elle présidé à votre démarche ?
Hervé Legros : C’est un investissement à titre personnel. C’est une aventure entrepreneuriale. Je ne connais pas spécialement le basket mais Tony Parker et Gaëtan Muller (NDLR : respectivement propriėtaire et président délégué du club) sont des amis et ils ont des projets d’entreprise intéressants : l’académie, l’Arena, l’objectif européen… Au regard de mon parcours, ils m’ont proposé de les rejoindre et j’ai accepté. Je siégerai au conseil de surveillance. Je serai à leur service pour les conseillers sur les projets de construction.
Bref Eco : L’OL a par ailleurs annoncé qu'Alila devenait partenaire majeur du club pour deux saisons avec visibilité sur le maillot. Quel est l’intérêt de cette visibilité pour un promoteur de logements sociaux qui construit pour des bailleurs ?
H.L. : Il s’agit naturellement de développer notre visibilité en national. L’idée est de gagner en crédibilité à tous les niveaux. Auprès du grand public qui constitue 95 % de nos interlocuteurs lorsque nous achetons un terrain. Auprès des bailleurs et des entreprises également. Jusqu’ici, lorsque nous ouvrions une agence dans une ville, nous n’étions pas connus. Maintenant, nous le serons davantage. Notre présence sur le maillot fera parler et participera à la construction d’une marque forte au niveau national.
J’ai aussi un accompagnement par le président Aulas et vais bénéficier de son réseau
Par ailleurs, avoir une loge au Grand Stade nous apporte beaucoup au niveau relation publique. J’ai aussi un accompagnement par le président Aulas et vais bénéficier de son réseau. Enfin, il y a une dimension sociale et sociétale à cette démarche car nous en faisons profiter les résidents des logements que nous avons construits : invitation aux matches, aux entraînements...
Bref Eco : N’est-ce pas tout de même un peu une folie des grandeurs ?
H.L. : Pas du tout. Le contrat avec l’OL ne nous coûte que quelques centaines de milliers d’euros par an. C’est un investissement raisonnable sachant que nous avons très peu de dépenses de communication par ailleurs. J’ai les pieds sur terre, je ne l’aurais pas fait si ce n’était pas raisonnable. Aujourd’hui, cela donne des idées à d’autres promoteurs. Mais c’est trop tard, j’ai l’exclusivité !