Le magasin Jean Delatour de Vénissieux.
Aujourd'hui, 6 avril, le fabricant et distributeur de bijoux dont le siège est situé à Vénissieux, ferme officiellement ses 25 boutiques implantées en France. Cette décision va entraîner le licenciement de 174 personnes dont une majorité de femmes employées à temps partiel.
Rien ne va plus pour Jean Delatour. Le groupe créé à la fin des années soixante-dix par Jean-Pierre Frety (qui avait ouvert sa première boutique aux Minguettes en 1981) et qui connut la prospérité dans les années 2000, ferme officiellement ses 25 points de vente aujourd'hui. Et le tribunal de commerce de Lyon pourrait prononcer sa liquidation le 11 avril prochain.
Cette décision avait été annoncée dès le 18 mars lors d'un CE au siège social par Serge Frety, le dirigeant du groupe, et fils du fondateur de l'enseigne. Une annonce justifiée par l'existence d’une « grosse dette », avait alors laconiquement indiqué la direction.
Suppression d'emplois
Sur les 174 emplois supprimés aujourd'hui, 50 concernent la seule ville de Vénissieux qui, en plus du siège social, compte les ateliers de fabrication, ainsi qu'un centre de stockage et une boutique.
Cette décision intervient trois ans après une procédure de sauvegarde des emplois. En 2014 en effet, impactée par la crise économique et une concurrence devenue plus vive, l'entreprise avait été placée en procédure de sauvegarde pour une période de 6 mois. Suivit alors un plan de restructuration entraînant déjà la suppression de 140 emplois sur 400 et la fermeture d'une dizaine de bijouteries de son réseau en France.
Recherche d'une solution ?
Le 3 avril dernier, Michèle Picard, la maire communiste de Vénissieux a écrit à Henri-Michel Comet, préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes. « Les salariés m'ont fait part de leur inquiétude et de leur colère. Ils demandent qu’un véritable plan de sauvegarde soit engagé, permettant une reprise de l’activité, ou une cession à un éventuel repreneur. Je soutiens pleinement leur démarche », écrit la maire qui souhaiterait « qu’une table ronde soit organisée, au plus vite (...) afin qu’une solution pérenne soit trouvée permettant de préserver les emplois ».