Le paravent est habillé d'un plateau qui repose sur la table et qui du même coup l'agrandit.
La menuiserie Simonetti de Décines a mis au point, pour les restaurants, un paravent de distanciation sociale design et pas cher.
Positionnée sur les menuiseries d’intérieur, les halls d’entrée, le mobilier décoratif ou les habillages pour les logements collectifs ou les bâtiments tertiaires, la menuiserie Simonetti et ses vingt salariés (4,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019), a dû stopper nette son activité en mars avant de reprendre doucement la production pour les commandes déjà passées mais sans pouvoir vraiment assurer la pose sur chantier. « Les chantiers sont longs à redémarrer », confie Lionel Duchamp, repreneur de l’entreprise en 2014 avec son associé Olivier Dutour.
Il n’était pas question de profiter de cette crise
Avec un mois et demi d’arrêt total, les associés de Simonetti ont eu le temps de faire le point. « Nous avons creusé plusieurs choses et nous nous sommes interrogés sur la capacité des restaurateurs à bien assurer la distanciation requise entre les tables », explique Lionel Duchamp. Seulement, il n’était pas question de profiter bêtement de cette crise mais plutôt de faire quelque chose de pérenne. »
Reprenant des concepts existants, la menuiserie a créé une petite gamme de paravents en bois : lesté, suspendu au plafond, à poser sur comptoir. « Mais nous n’étions pas totalement satisfaits car les produits ont tendance à bouger ou même à tomber. Nous avons donc eu l’idée d’ajouter un plateau perpendiculaire et qui repose sur la table. » Résultat : le paravent est stabilisé et assure la distance entre les tables. En outre, le plateau agrandit la table et génère là aussi une distanciation. Le tout est lavable et démontable en quelques secondes.
Un potentiel support publicitaire
Le produit a été développé avec un stagiaire en école de commerce qui, pour financer ses études, travaillait comme chef de rang dans un grand restaurant parisien et qui s’est retrouvé sans emploi pendant la crise. Ce jeune homme est aujourd’hui en stage chez Simonetti et entend pousser plus loin le concept en transformant le paravent en support publicitaire.
« Cette initiative a créé une vraie émulation et un réel enthousiasme dans l’entreprise » se réjouit l’entrepreneur. « D’ordinaire, nous travaillons sur commande d’un architecte mais là, nous avons pu développer notre propre créativité. Si notre produit plaît, nous le commercialiserons, sur-mesure. Nous serons alors en contact direct avec le client et ce sera nouveau pour nous ! ».
Tout se met en place autour de ce produit vendu moins de 200 euros et qui peut permettre à un restaurateur de relooker son établissement par la même occasion. « C’est potentiellement une nouvelle branche d’activité » conclut Lionel Duchamp.