Fabricant de meubles depuis 1904, Grange est classée "Entreprise du patrimoine vivant".
Le fabricant de meubles Grange est en redressement judiciaire. 106 emplois sont menacés en France.
Plus qu’un mois et demi pour trouver un repreneur au fabricant de meubles Grange, suite au redressement judiciaire des trois entités SAS Grange, Grange Enseigne et Rosyl. Afin de financer la période d’observation fixée par les juges jusqu’au 14 novembre, son actionnaire, le groupe américain Middleby, a donné son accord pour apporter la somme de 250.000 euros à l’entreprise de Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône).
Aucun repreneur à ce jour
La direction de SAS Grange se déclare « satisfaite de la décision du tribunal de commerce de Lyon. C’est un signal fort qu’on nous adresse pour permettre de redonner toutes ses chances à l’entreprise de trouver un repreneur », estime-t-elle. Mais début septembre, elle avait annoncé en comité central d’entreprise extraordinaire qu’aucun repreneur n’avait présenté de plan à ce jour. Ce qui avait suscité la colère des 68 salariés du site de Saint-Symphorien-sur-Coise qui avaient alors cessé le travail.
Un carnet de commandes en net recul depuis dix ans
Le fabricant de meubles et de cuisines en bois massif emploie 176 salariés, 106 en France et 70 à l’étranger. Grange appartient au groupe britannique Rangemaster racheté en septembre 2015 par le fabricant de fours de cuissons Middleby. Le carnet de commandes de la société française est en net recul depuis dix ans. Son chiffre d’affaires est passé de 50 millions d’euros en 2007 à 12 millions en 2017. Fin 2016, ses pertes s’élevaient à 14,2 millions.
Un plan de transformation a été mis en œuvre en 2016, sans résultat. Un audit réalisé début 2018 a préconisé l’adossement du fabricant français à un acteur du meuble et de l’équipement de la maison « pour réussir cette mutation », indique la direction de la société.