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Le groupe textile Deveaux est sorti le 4 juin de la procédure de sauvegarde dans laquelle il s’était placé le 13 avril dernier, alors qu’il était sous la menace d'une astreinte de 44 millions d'euros.
C’est à la suite d'une décision rendue en sa faveur le 15 avril par le tribunal de commerce de Villefranche-Tarare, relative à la liquidation d’une lourde astreinte, que le spécialiste du tissu imprimé pour l'habillement Deveaux (Saint-Vincent-de-Reins) a entamé des discussions sur son litige avec le négociant en machines Fernando Puatto.
Accord entre client et fournisseur
« Les deux sociétés sont parvenues à un protocole d’accord transactionnel, mettant fin de manière définitive à l’ensemble des procédures entre elles », selon Xavier Vahramian, conseil de Deveaux. « Ce long contentieux étant la raison exclusive de la démarche de placement en sauvegarde, il a été demandé au tribunal de commerce de Lyon la sortie de la société Deveaux de cette procédure, ce qu’il a accepté », poursuit l’avocat.
En 2011, Deveaux devait acheter (pour son usine de Montagny, dans la Loire, dont il a finalement décidé la fermeture) 84 métiers à tisser neufs à la société Fernando Puatto et lui en revendre 54 d'occasions. L'entreprise rhodanienne ayant changé d'avis, avait été condamnée en 2013 à livrer les métiers promis, avec une astreinte financière de 1.000 euros par machine et par jour de retard qui atteignait 44 millions d'euros.
Des filiales dans le Rhône et la Loire
Dirigée par Frédérique Von Tschammer, Deveaux SAS était la seule société du groupe visée par la procédure collective. Elle a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 27,4 millions d'euros, qui atteint 59 millions avec ses filiales de production du Rhône et de la Loire.