Parmi les nombreux challenges de Jean-Michel Aulas en cette fin de saison : un nouveau contrat de naming du stade, à compter du 1er août 2020, en cours de discussion "avec plusieurs partenaires".
Aurélie Raisin
L’Olympique Lyonnais annonce de bons chiffres pour les neuf premiers mois de l’exercice en cours, avant la brutale chute de mi-mars. La fin tronquée de la saison aura évidemment des répercussions économiques importantes, encore difficiles à évaluer précisément.
Avec un chiffre d’affaires de 265,7 millions d’euros au 30 mars 2020, contre 223,8 millions un an auparavant, les neuf premiers mois de l’exercice 2019-2020 sont plutôt remarquables pour l’OL. Bien sûr, il faut souligner que ce bon résultat est à mettre sur le compte de la cession de joueurs qui ont eu lieu jusqu’à présent : Tanguy Ndombele à Tottenham (47,6 millions d’euros), Nabil Fekir au Betis Seville (19,8 millions d’euros) et, lors du mercato d’hiver, Lucas Tousart au Herta Berlin (21,1 millions d’euros).
Annulation des concerts aussi
Mais depuis, le Covid-19 est passé par là. Les quinze derniers jours de mars (début du confinement) ont, à eux seuls, constitué un manque à gagner de 9 millions d’euros, explique l’OL. Et le dernier trimestre sera beaucoup plus dur, compte tenu de l’arrêt du Championnat de France décidé par la Ligue. Pas de billetterie, ni de droits TV sur cette période, pas de séminaires ni de visites, encore moins de revenus issus des événements. En effet, les grands concerts prévus cet été sont annulés : festival Felyn (reporté en juin 2021), Paul Mc Cartney, Monster Jam, Rammstein, concert privé pour Groupama. Une perte de 50 millions d’euros de recettes est annoncée par la société cotée sur le 4e trimestre.
Départs : les paris sont (déjà) ouverts
Bien sûr, des mesures ont été prises pour limiter les charges (y compris la masse salariale), de l’ordre de 35 à 40 millions d’euros. Et tous les dispositifs possibles ont été activés pour limiter les dégâts : demande de Prêt Garanti par l’Etat (PGE), mise en place du chômage partiel (pour les joueurs et le personnel administratif), report des échéances de charges sociales, d’impôts directs et d’emprunt.
Une situation exceptionnelle, vécue dans tous les autres clubs français dans des conditions plus ou moins périlleuses, qui pousse la presse sportive à lancer, déjà, les hypothèses sur les transferts à venir cet été. Alors que la saison pourrait être la première d’une non-qualification européenne depuis des lustres, les paris sont déjà ouverts sur les prochains départs.
Les matches devraient reprendre, quant à eux, en août prochain avec deux rencontres importantes : finale de la Coupe de la Ligue contre le PSG et 8e de finale retour de la Champions League contre Turin. Et, dans la foulée, les matches de championnat de Ligue 1.