Arthur de Choulot et l'une de ses associées-fondatrices, Wafae Biyaye.
La société DreamAway, créée à Lyon en 2018 par Arthur de Choulot, qui développe et exploite des salles de réalité virtuelle, a prévu de rentrer sur Euronext Access pour lever 4 à 5 millions d’euros en vue notamment de déployer de nouvelles structures et de s’implanter dans les grandes capitales européennes.
Depuis son ouverture en septembre 2018, DreamAway a généré 450.000 euros de chiffre d’affaires. Son fondateur, Arthur de Choulot, ingénieur et ancien cadre de Voltalis (start-up parisienne spécialisée dans l’effacement énergétique), a l’intention de surfer sur ce succès en imposant son modèle en France et à l’étranger. « Il y a trois modèles économiques dans le monde de la réalité virtuelle, explique-t-il. Il y a d’abord les salles d’arcade qui constituent 90 % du marché. Il y a également les studios qui créent eux-mêmes les jeux et films et qui ouvrent des salles. Enfin, il y a les gens qui exploitent des salles dédiées, comme nous. Comme dans l’univers du cinéma, nous payons les jeux au fees (commission par joueur, N.D.L.R.). Cela permet de renouveler nos contenus, à la condition de trouver des studios de création. »
Le BtoB pour lancer et faire connaître l'activité
DreamAway a ouvert sa première salle à Lyon il y a un an, quai Sarrail. Le succès a été immédiat auprès des entreprises. « Nous avons signé avec de grandes entreprises très vite : Solvay, EDF ainsi que SNCF, Caisse d’épargne, Amazon, Enedis, Air liquid, LCD, GL Events… Puis nous parvenons à travailler en BtoC car les gens reviennent individuellement », se félicite Arthur de Choulot.
Il y a quelques semaines, un deuxième site est né à Aubière près de Clermont-Ferrand et travaille déjà avec Michelin ; ainsi qu’une troisième salle à Lille. Dans quelque temps, ce sera Aix-en-Provence et Rennes, en affiliation cette fois-ci. « En 2020, nous souhaitons ouvrir 15 salles dont deux en propre et treize en affiliation », détaille l’entrepreneur de 36 ans. Objectif : se développer vite pour imposer le modèle et la marque mais aussi pour mutualiser les moyens et obtenir une dégressivité des fees à payer aux studios. « Ce dernier point est très important car cela va nous permettre d’améliorer notre Ebitda », prévoit-il.
4 à 5 millions d'euros recherchés
Pour assurer l’ouverture de salles dans les trois prochaines années, structurer l’équipe et s’immiscer rapidement dans les capitales européennes, DreamAway a besoin d’argent frais. Quelques entrepreneurs lyonnais ont investi au capital à l’instar de Jacques Mottard. Mais Arthur de Choulot compte surtout sur une introduction en Bourse - confiée à Louis Thannberger - pour obtenir son financement. « DreamAway est la première société de réalité virtuelle à entrer en Bourse et l’on sait qu’il y a toujours une prime aux précurseurs », souligne le spécialiste de l’introduction en Bourse. « Nous voulons concrétiser en février ou mars et visons 4 à 5 millions d’euros ».
Après le loisir, la culture et la formation
DreamAway pourrait devenir rapidement une marque qui compte : « Nous avons une demande d’affiliation par jour », confie le dirigeant qui a par ailleurs d’autres leviers de croissance en attente. Après le loisir, DreamAway va en effet proposer, dès janvier, des visites virtuelles de musées ou de monuments pour optimiser le remplissage de ses salles. Puis abordera le marché de la formation à l’été 2020.