Avec son nouveau Terminal 1, l'Aéroport Lyon-Saint Exupéry estime d'être en mesure d'accueillir 15 M de passagers (11 M en 2018).
Eric Soudan/Aéroports de Lyon
Depuis 2015, l'Aéroport Lyon-Saint Exupéry (groupe Vinci Airports) a vu son trafic passager croître de 27 % pour atteindre les 11 millions de voyageurs en 2018. Mais pour la plateforme aéroportuaire, cette croissance économique ne peut se faire sans tenir compte de ses impacts environnementaux.
Sur le premier trimestre 2019, l'Aéroport Lyon Saint Exupéry continue de faire exploser les compteurs : le trafic passager s'est envolé de 9,7 % par rapport au premier trimestre 2018. Cette progression est tirée à la fois par l'activité low cost (+ 11 %) et le trafic dit classique (+ 9 %). Et avec l'ouverture programmée de quatorze nouvelles lignes (Beyrouth, Belgrade, Göteborg, etc.) pour la saison printemps-été 2019, la croissance ne devrait pas faiblir. Des ouvertures de lignes qui font suite aux 27 créations de 2018. L'an dernier, le trafic passager a ainsi atteint le record de 11 millions de voyageurs. Une croissance qui doit se faire « en prenant en compte les impacts environnementaux », concède Tanguy Bertolus, président du directoire d'Aéroports de Lyon (groupe Vinci Airports).
Il faut que le transport aérien prenne sa part dans la lutte contre les changements climatiques
« 2 à 3 % des émissions de CO2 au niveau mondial sont attribuables au trafic aérien. Il faut que le transport aérien prenne sa part dans la lutte contre les changements climatiques », poursuit le dirigeant de la plateforme lyonnaise qui mène, depuis de nombreuses années « une politique active de réduction de ses impacts environnementaux ».
Certifié Aiport Carbon Accreditation 3 + (seul programme international de réduction des émissions de gaz à effet de serre dédié aux aéroports), l'Aéroport Saint Exupéry affirme avoir diminué de 35 % les émissions de C02 par passager entre 2013 et 2018 : elles seraient ainsi passées de 0,56 kg par passager à 0,42 kg grâce à plusieurs leviers. Effort sur les nouveaux bâtiments dans le choix des matériaux, des énergies, etc., mise en place de navettes roulant au GNV, meilleur taux de remplissage de ses avions… « Entre 2009 et 2018, avec 52 % de trafic et 46 % de surfaces construites supplémentaires, l'augmentation de la consommation d'énergie a été contenue à 14 % », ajoute Tanguy Bertolus qui entend poursuivre ses efforts.
Panneaux solaires et covoiturage
Ainsi, le futur parking en silo P3 sera-t-il équipé de panneaux photovoltaïques en toiture, alors que l'alimentation des avions au sol sera électrique et non plus au fioul. Enfin, pour les 5.600 salariés qui travaillent sur la plateforme, l'Aéroport propose des solutions de covoiturage. Car Tanguy Bertolus le reconnaît : « Il y a un enjeu fort d'acceptabilité de notre activité. »