Volotea mise sur les capitales régionales pour se développer plutôt que sur les hubs nationaux.
Volotea
Volotea, la compagnie aérienne espagnole qui relie les principales capitales régionales européennes, inaugurera le 18 octobre prochain sa nouvelle ligne Lyon–Venise avec deux vols par semaine, les vendredis et dimanches. A l’image du rythme de croissance qu’elle connaît en France, d’autres développements significatifs devraient être annoncés prochainement à Lyon-Saint Exupéry.
Avec cette nouvelle offre, représentant 6.400 sièges, Volotea proposera donc cette année un total de 126.000 sièges depuis l’aéroport Saint Exupéry, vers neuf destinations. Depuis son arrivée sur le tarmac lyonnais il y a un peu plus d’an an, le nombre de lignes a donc plus que doublé. E la compagnie opérera 800 vols en 2019. « Nous enregistrons d’excellents résultats, ce qui nous conforte dans le choix de nous développer dans cette région à fort potentiel », résume Pierfrancesco Carino, directeur des ventes chez Volotea.
6,5 millions de passagers transportés en 2018
Mais les résultats lyonnais semblent encore assez éloignés du potentiel de la compagnie catalane. En 2018, celle-ci a transporté 6,5 millions de passagers et vise cette année plus de 7,5 millions. C’est la France, notamment avec ses cinq bases (Nantes, Bordeaux, Toulouse, Strasbourg et Marseille), sur les treize que compte la compagnie, qui est son premier marché devant l’Italie et l’Espagne.
A titre de comparaison, à Nantes, le trafic de Volotea représente 1 million de passagers et à Marseille, un an après l’ouverture de la cinquième base française, il dépassera cette année, les 350.000 passagers. En 2019, Volotea opère sur son réseau via une flotte de 36 avions.
Un modèle low cost adapté
« Nous sommes une compagnie multicanal, mais le réseau de distribution des agences de voyages commercialise 40 % de nos sièges lorsqu’il n’en représente que 25 % chez Easyjet ou moins de 5 % chez Ryanair », justifie Pierfrancesco Carino.
En 2018, Volotea a atteint un chiffre d’affaires de 396 millions d’euros (+29 %) et dégagé un résultat d’exploitation de 13,6 millions d’euros. L’idée est de poursuivre sur un rythme de croissance maîtrisé. « Il reste de la place pour d’autres bases en France, dans les deux années », analyse Pierfrancesco Carino.
Ces résultats valident le choix stratégique de Volotea de cibler les capitales régionales au détriment des grands hubs nationaux. « 75 % de la population européenne vit dans les régions, alors que 75 % du trafic aérien se traite depuis les grands hubs nationaux », argumente Pierfrancesco Carino. Une réflexion opportune au moment où beaucoup s’interrogent sur le devenir du segment court et moyen courrier national.