Jean-Pierre Farandou, président du groupe Keolis, à Lyon le 13 novembre
JFB
Le président de Keolis est venu à Lyon exprimer sa vision de la mobilité urbaine du futur au moment où le réseau TCL vient de recevoir une haute distinction européenne.
Opération séduction pour Lyon ! Jean-Pierre Farandou n’a pas manqué de souligner la position de pionnier de l’agglomération lyonnaise en matière de transport en commun, depuis les tramways tirés par les chevaux jusqu’aux premières rames de métro automatisées. Mais aujourd’hui, après la période des modes lourds des transports en commun, l’heure est aux modes légers et notamment à la voiture partagée. Keolis expérimente un dispositif à Bordeaux. A Lyon, c’est plutôt vers le robot-taxi qu’elle s’oriente à Lyon. Au printemps dernier, une enquête a été menée auprès des Lyonnais, sur la base de la présence dans l’agglomération d’une flotte de 2 à 3.000 robots-taxis partagés. « Les résultats montrent qu’ils pourraient accaparer 25 % du nombre des déplacements urbains, c’est-à-dire autant que les transports en commun actuels », révèle Jean-Pierre Farandou.
La part de la voiture individuelle en dessous des 35 %
Une fiction qui pourrait devenir réalité dans un avenir que nul ne peut préciser pour l'instant mais qui sera précédée par le développement d'autres véhicules autonomes dans l’agglomération. Actionnaire industriel de Navya aux côtés de Valeo, Keolis veut accélérer les transports du dernier kilomètre. Une initiative stratégique qui doit permettre à la filiale du groupe SNCF d’être parmi les leaders mondiaux et de se positionner comme un véritable conseiller en mobilité auprès des autorités organisatrices.
De ce point de vue, Keolis peut s’appuyer sur sa filiale lyonnaise qui cumule les références. Celle-ci vient en effet d’obtenir la cinquième étoile du modèle d'évaluation EFQM de France Qualité. Les transports en commun lyonnais ont par ailleurs gagné 9 points de part de marché lors de la dernière étude de marché de 2015 et son directeur Pascal Jacquesson envisage « de faire passer la part modale de la voiture individuelle en dessous des 35 % à l’horizon 2030 ».