Le masque antipollution Wair a été imaginé pour les utilisateurs de deux-roues.
La jeune société lyonnaise Wair, qui conçoit des masques morphologiques antipollution recouverts d’un foulard, va bientôt clôturer une deuxième levée de fonds. D’un montant de 500.000 euros, elle permettra de lancer une version enfant, une version connectée et de s’internationaliser davantage.
Les premiers exemplaires du masque antipollution Wair sont sortis il y a maintenant un an, suite aux précommandes faites durant la campagne de crowdfunfing et celles réalisées sur le site internet. Une première fabrication de 3.000 exemplaires avait été lancée. Une autre série est sortie en novembre 2018 pour la version Wair +, qui comprend une évolution technique sur les sangles et le textile du foulard adjoint au masque (prix de 55 à 100 €). En mars, une nouvelle collection sortira avec des foulards en soie lyonnaise.
200 points de vente fin 2019
Outre les ventes en ligne, Wair peut maintenant compter sur des distributeurs physiques. L’entreprise bénéficie à ce jour d’une trentaine de points de vente en France, Belgique et Espagne, notamment des magasins de vélo. « Fin 2019, nous aurons 200 points de vente en France, Angleterre, Belgique, Allemagne, Suisse, Italie et Espagne » se félicite Caroline Van Renterghem, la fondatrice. « Notre prochaine levée de fonds aura lieu au printemps. La somme de 500.000 euros est quasiment réunie. Elle provient de fonds d’amorçage et d’investisseurs privés. »
Cet argent servira à accentuer l’internationalisation, à créer un wair-kid et un wair-activ d’ici un an. Le wair-activ sera doté d’une ventilation assistée, de capteurs de pollution et d’une connexion avec une application sur smartphone (déjà opérationnelle) qui agrégera des données concernant la qualité de l’air et pourra conseiller ou non le port du masque. « Nous avions mis le wair-activ entre parenthèses pour des raisons techniques et financières mais la levée de fonds va maintenant nous permettre de concrétiser. »
Notre business model, c’est celui de Nespresso
Wair emploie à ce jour 7 personnes. « Nous sommes rentables », se félicite Caroline Van Renterghem qui a créé la start-up en 2016. Elle compte multiplier par deux son chiffre d’affaires (tenu secret) en 2019 et espère beaucoup de son modèle économique. « Notre business model, c’est celui de Nespresso » explique-t-elle. « Notre marge provient des consommables, c’est-à-dire les filtres et pour l’instant, nous constatons que 80 % des gens achètent un stock de filtres au départ et que le taux de récurrence est de 60 %. Nous travaillons donc sur les 40 % restants ».
Wair annonce une filtration des bactéries, particules, gaz et odeurs. Les filtres sont à changer une fois par mois. Ils sont fabriqués en France tout comme le textile. Le plastique est actuellement fabriqué en Asie, mais pourrait être rapatrié prochainement dans la plastic vallée.