La FUL se positionne en tant qu'équipementier de solutions de cultures vé
FUL
Sept ans après sa création, la Ferme urbaine lyonnaise (FUL) traverse une période compliquée. La Covid-19 est venue freiner l'entreprise au moment où elle allait lancer la commercialisation de ses unités de production de produits végétaux.
En septembre 2013, Christophe Lachambre, Christophe Gaydou et Philippe Audubert se lancent dans un pari un peu fou : créer une ferme urbaine qui permettrait en partie de répondre aux besoins d'alimentation d'une population mondiale et urbaine grandissante.
Après plusieurs années de R & D et deux brevets déposés, ils conçoivent un système permettant d'avoir « une abondance, une homogénéité et une régularité » de récoltes des légumes, herbes aromatiques, plantes, etc. Tout ça, grâce à un système de plateaux empilés les uns sur les autres dans des cellules de culture, éclairées par des Leds et surveillées par des agronomes. « Le tout sans pesticide et avec un circuit d'eau fermé » explique Philippe Audubert dont la solution permet de répondre au manque de foncier agricole à proximité des grands centres urbains et même au cœur des villes : « Un mètre carré de FUL correspond à 225 m2 de culture en champs ». Surtout, la FUL permet de produire toute l'année, sans aucune dépendance aux aléas climatiques.
Des contacts dans la pharma
Après avoir démontré l'efficacité de sa technologie au sein de sa ferme pilote de Décines, la FUL était enfin prête pour la commercialisation de sa solution. Mais c'était sans compter sur la Covid-19 qui est venue compliquer les choses : « Nous avons des contacts avancés avec des acteurs de la pharmacie qui sont intéressés par notre solution. Elle leur permettrait de maîtriser de A à Z leur matière première », explique Philippe Audubert qui espère réaliser une vente cette année dans la pharmacie, et une l'année prochaine auprès d'un acteur de l'alimentaire.
D'ici là, l'entreprise de douze salariés a besoin de fonds. Et sa tentative de recapitalisation a été compliquée par la crise économique. Pour s'en sortir, la FUL, qui à ce jour, a levé près de 5 millions d'euros*, s'est donc mise à la recherche d'un repreneur dans le cadre d'une procédure de conciliation. Les repreneurs ont jusqu'au 2 novembre pour déposer un dossier.
* Les trois associés de la FUL sont toujours majoritaires au capital qui accueille également la coopérative Limagrain et d'autres entreprises privées.