L'impédancemètre multifréquence à électrodes est l'un des nombreux outils commercialisés par BioparHom.
BioparHom
Fondée en 2008, la société savoyarde BioparHom développe un catalogue de dispositifs médicaux analysant la composition corporelle (graisse, os, protéines, eau, etc.) qu'elle veut étendre à un usage à domicile.
« Le suivi de ces éléments permet de détecter et prévenir de nombreuses pathologies que la taille et le poids ne suffisent pas à diagnostiquer », explique Eva Cornet, la présidente de BioparHom, à Challes-les-Eaux. Les dispositifs médicaux conçus et commercialisés par l’entreprise sont fabriqués par deux sociétés de la région : Electronique du Mazet (Mazet-Saint-Voy/Haute-Loire) et id3 Technologies (Fontanil-Cornillon/Isère). Non invasifs, ils s’adressent aux professionnels positionnés sur trois grands marchés : la santé, la diététique et le sport (Z-Métrix) ; la santé du cheval et de la vache (Z-Equin) ; la recherche clinique, fondamentale ou pharmaceutique (Z-Scan).
Des ventes en fort développement
La stratégie mise en place depuis la reprise en 2015 de l’entreprise, alors en difficulté, par ses salariés, porte ses fruits. Réalisé en Europe et dans les pays du Golfe, son chiffre d’affaires qui était de 360.000 euros en 2019, devrait atteindre les 500.000 euros en 2020, soit une progression de près de 40 %. Cette croissance fait suite à une autorisation de la Haute Autorité de Santé délivrée fin 2019 pour l’utilisation de ses appareils en vue d’une meilleure prise en compte de la dénutrition dans les établissements hospitaliers.
BioparHom, qui avait levé 500.000 euros en 2017 auprès d’une dizaine d’associés, dont des business angels locaux, réfléchit à un nouveau tour de table. L’opération lui permettrait notamment de développer son offre avec une version de ses dispositifs médicaux utilisable à domicile.
S'adapter à l'évolution du Marquage CE
BioparHom figure par ailleurs parmi les treize lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt TechMed 2020 destiné à accompagner les TPE et PME dans l’évolution du marquage CE, garantissant la sécurité et la performance des matériels. Elle bénéficie d’une journée collective d’information et diagnostic et d’un accompagnement individuel via une prise en charge à hauteur de 50 % des prestations, plafonnées à hauteur de 20.000 euros, participant à sa mise en conformité. « Nous avons quatre ans pour nous adapter à cette nouvelle réglementation qui va se traduire, en particulier, par un allongement des procédures d’audit », explique Eva Cornet.
Cet article a été publié dans le numéro 2430 de Bref Eco.