Jean-Claude Lemoine, le directeur de l’Institut de l’entrepreneuriat et d’IncubaGEM.
V.R.
L’école supérieure GEM semble vouloir passer à la vitesse supérieure en matière d’accompagnement de ses étudiants dans leurs projets d’entreprise. Déjà largement ouverte à l’international par les dizaines de nationalités présentes dans ses murs, elle se lance dans la constitution d’un réseau d’incubateurs à l’étranger.
Le véritable enjeu est « de proposer des points de chute aux start-up en fonction de leur secteur d’activité et de leurs objectifs », explique Jean-Claude Lemoine, le directeur de l’Institut de l’entrepreneuriat et d’IncubaGEM. L’école a déjà un bel historique dans l’incubation avec, depuis 2011, pas moins de 276 projets. Tous n’ont pas tenu la distance mais 110 sociétés ont été effectivement créées et 64 d’entre elles sont encore vivantes (269 personnes), avec des noms déjà connus comme Wizbii, ISKN, Pulse Origin ou Homunity, spécialiste du crowdfunding immobilier rachetée en début d’année par Credit.fr, filiale de Tikehau.
San Francisco, Londres, Milan, Singapour
Deux incubateurs existent déjà : Grenoble, l’historique, et Paris dans les locaux de GEM qui s’apprête à déménager pour offrir entre autres un espace vraiment dédié à ses étudiants entrepreneurs. Mais pour Jean-Claude Lemoine, il fallait essayer de rapprocher ces primo entrepreneurs de leurs marchés cibles, voire de leur pays d’origine en leur permettant d’évoluer dans un écosystème moteur.
A San Francisco, près de la Silicon Valley justement, depuis un an, GEM est accueillie dans les locaux de The French Tech Hub dans lequel on retrouve Eveon, l’Inria, le CEA, l’Atelier BNP, ou encore le pôle de Saclay. A Londres cette fois, GEM sera présente dès septembre dans les locaux de la Chambre de commerce franco-britannique au sein d’un incubateur existant. « Nous avons aussi de très bonnes relations avec un organisme d’accueil sur Milan, le ComoNExT. » La prochaine étape sera sans doute Singapour. Mais il faudra aussi valider ce réseau en constitution. La première start-up incubée est en ce moment même à San Francisco. Sa fondatrice Emilie Bernier est partie afin de valider une idée : créer une chaîne d’auberges de jeunesse aux Etats-Unis.
Cet article a été publié dans le numéro 2372 de Bref Eco.