Ondine Suavet, cofondatrice de MyLight Systems, vise les 7 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021.
Spécialiste de l’optimisation de l’autoconsommation d’électricité photovoltaïque, la société MyLight (Jonage) avait mis au point une batterie virtuelle avec un fournisseur d’énergie partenaire. Elle prend aujourd’hui son indépendance en devenant elle-même fournisseur.
Au départ, en 2015, MyLight met sur le marché un dispositif comprenant un boîtier électronique et un logiciel permettant d’optimiser l’autoconsommation électrique d’une installation photovoltaïque. « Il s’agit de lancer automatiquement les appareils électriques au moment où la production a lieu » résume Ondine Suavet, cofondatrice. Ce dispositif est vendu à des distributeurs qui le commercialisent à des installateurs (artisans ou PME). Le poseur propose le dispositif sur une installation existante mais surtout sur une installation qu’il s’apprête à implanter. MyLight dispose par ailleurs d’une offre de panneaux photovoltaïques sélectionnés pour leur durabilité, permettant au poseur de proposer une offre complète et cohérente.
En 2019, MyLight franchit un pas supplémentaire en proposant, en partenariat avec la société lyonnaise BCM Energy et sa marque Oui Planète, une solution de « batterie virtuelle ». Cette fois, l'idée est d’autoconsommer 100 % de sa propre énergie sans installer pour autant de batterie physique.
Cette fameuse « batterie virtuelle » n'est en réalité qu'un pot commun entre les producteurs d’énergie renouvelable. Au lieu d’être revendue, l’électricité non consommée et réinjectée dans le réseau est comptabilisée par Planète Oui qui peut, plus tard, restituer l’équivalent au producteur. Le moment venu, celui-ci peut donc consommer cette électricité restituée, gratuitement, payant tout de même les taxes et l’acheminement.
Le choix de la taille de la batterie virtuelle optimisée aussi
Désormais, le schéma est simplifié car MyLight est devenue elle-même un fournisseur d’énergie et ne facture ni les taxes ni l’acheminement. En clair, sur sa facture, le producteur/consommateur paie un abonnement classique, ainsi qu’un forfait batterie et éventuellement de l’électricité s’il consomme plus que ce qu’il a emmagasiné dans sa batterie. MyLight propose plusieurs capacités de batterie, à partir de 15 euros par mois pour 100 kwh. « Nous avons un outil qui permet d’optimiser la taille de la batterie afin de minimiser l’achat d’électricité » commente Ondine Suavet qui précise que, pour l’énergie fournie en cas de dépassement de la capacité de la batterie, « la société s’organise pour vendre de l’électricité verte. »
Selon la dirigeante, la consommation d’électricité des clients est divisée par deux au minimum.
Forte croissance en cours
Les développements nécessaires à cette nouvelle phase ont été financés par une levée de fonds de 6,5 millions d’euros menée en 2020 par sa holding Cime Capital (également maison mère d’Alaska Energies).
Alors que la société de 35 personnes a déjà connu un bond d’activité de 30 % en 2020, portant son chiffre d’affaires à 4 millions d’euros, la nouvelle politique mise en place et l’augmentation du nombre d’installations devait permettre à MyLight d’afficher les 7 millions d’euros de chiffre d’affaires à la fin de l’année.