Face à la menace de fermeture du Musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon, la Région Auvergne-Rhône-Alpes veut se poser en chef de file d'un nouveau projet associant partenaires publics et privés. Elle promet d'apporter 10 millions d'euros dans la rénovation du site qui doit s'inscrire dans un projet plus global.
« Un projet innovant qui devra redynamiser l'établissement (...) pour lui donner une ambition nationale et internationale ». Telle est, résumée, l'ambition de la Région et de son président, Laurent Wauquiez, pour faire revivre le Musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon dont l'avenir est sur la sellette depuis que son propriétaire la CCI Lyon Métropole a annoncé, en 2015, ne plus pouvoir en assurer la charge financière. Après plusieurs réunions associant l'Etat et les collectivités, aucune solution pérenne n'a encore été trouvée à ce jour.
Un nouveau projet ouvert sur la ville
Ce mercredi 1er juin, les partenaires étaient réunis pour découvrir les propositions faites par le cabinet In Extenso, mandaté par l'Etat. Parmi les deux scénarios présentés, l'un se rapproche du projet porté par la Région et qui s'inscrit dans un « projet urbain ouvert sur la ville ». Pour cela, la Région propose une offre nouvelle de services avec la création d'espaces événementiels et de restauration, boutiques, showroom, terrasses et jardins, mais également un pôle de recherche et de formation sur les tissus.
Vingt millions d'euros de travaux
Pour cela, la Région se dit prête à investir 10 millions d'euros dans le réaménagement du site, soit la moitié du coût de l'investissement estimé. Elle apporterait également un million d'euros chaque année à partir de 2018 pour son fonctionnement « sous condition d’un engagement des partenaires publics et privés ». « La mobilisation de l'ensemble des acteurs industriels, avec l'appui d'Unitex (Syndicat du Textile), devra également permettre de mobiliser des fonds privés en mécénat et fundraising, au niveau national et international », ajoute la Région qui espère une ouverture de ce nouveau site en 2020.
Une décision finale devra être prise par les partenaires début juillet.