« Aujourd’hui, je viens avec du concret : un chantier de 20 millions d'euros qu’il faut que vous récupériez », a lancé, ce lundi, Laurent Wauquiez, président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, aux salariés des ACC Ingenierie et Maintenance, entreprise clermontoise spécialisée dans la rénovation et la maintenance de matériel ferroviaire. Sa visite coïncide avec l’arrivée d’une rame TER. Un « prototype » : les propositions de rénovation des espaces intérieurs que feront les ACC d’ici mars préfigureront le cahier des charges de l’appel d’offres que lancera le Conseil régional pour la rénovation à mi-vie de 16 rames TER deux niveaux de première génération.
Cette mise en concurrence est une première nationale
« Jusqu’à présent, la SNCF s’occupait seule d’organiser ces rénovations qui, pourtant, sont à la charge de la Région. Cette mise en concurrence est une première nationale. Il s’agit de sauver des emplois », poursuivait Laurent Wauquiez. Les ACC connaissent, depuis le printemps 2015, un « trou de charge » : le chiffre d’affaires 2016 (16 millions d'euros) représente un peu plus de la moitié de « l’activité normale » (30 millions d'euros). Ce qui a entraîné une réduction des effectifs sans licenciements (288 salariés actuellement) et du chômage partiel. « Nous attendons la réponse d’un appel d’offres de la RATP pour la rénovation de 130 rames. Ce qui représenterait 4 à 5 ans de travail », indique Jean-Marc Couderc, président du directoire, qui explore des voies de diversification. Les ACC rénovent déjà des rames de tramway et des voitures de l’Orient Express, tandis que la maintenance de tourelles radar et d’antennes pour l’armée représente 20 % de ses activités.