La station de Flaine, en Haute-Savoie.
OT Flaine
Si les stations de montagne de basse et moyenne altitude ont été perturbées par un hiver très doux, le leader français des stations de ski présente un bilan hivernal très positif. La Compagnie des Alpes renforce son attractivité et confirme la solidité de son modèle économique.
En cette fin de saison d’hiver, la Compagnie des Alpes (CDA) a présenté un bilan hivernal qui pourra faire des envieux, en particulier du côté des stations de moyenne et basse altitude qui ont beaucoup souffert du manque de neige. Installés en altitude élevée, les sites de la CDA ont quant à eux enregistré un hiver très enneigé qui leur a permis de présenter de belles performances économiques. La compagnie précise que ces conditions météo lui ont permis de réduire de près de 20 % sa consommation d’eau pour la production de neige de culture par rapport à l’hiver précédent.
14,3 %
C'est la croissance de l'activité montagne sur la saison 2023/2024
Au cours de son dernier semestre hivernal (du 1er octobre au 31 mars 2024), la CDA présente ainsi un chiffre d’affaires consolidé de 761 millions d’euros, en hausse de 12,2 % par rapport à la même période de la saison précédente. Si l’on se concentre sur ses domaines skiables et outdoor stricto sensu (1), soit les deux tiers de ses activités, la progression est encore plus importante : + 14,3 %, à 497 millions d’euros. Ce chiffre traduit d’une part une augmentation du nombre de forfaits journées/skieurs vendus (hausse de 8,6 % contre 2 % sur le marché national), d’autre part un accroissement de 5,7 % du « revenu moyen par journée/skieur » (prix des forfaits, cours de ski). Les performances envisagées après les bons résultats des vacances de Noël ont été dépassées grâce, également, à un « calendrier des vacances scolaires optimal » qui a permis de lisser les fréquentations.
Précision importante : cette croissance concerne l’ensemble des stations dont la CDA exploite directement le domaine skiable : La Plagne, Les Arcs, Peisey-Vallandry, Tignes, Val d’Isère, Les Menuires, Méribel, Serre Chevalier, Flaine, Samoëns – Morillon – Sixt-Fer-à-Cheval.
Transfert de clientèle depuis les altitudes moins élevées ?
Face au réchauffement de la planète et des Alpes en particulier, la question de l’aspiration d’une partie de la clientèle des stations basses par les sites d’altitude plus élevée est d’ores et déjà posée. Avec, à la clé, le problème de la surfréquentation ponctuelle du domaine skiable de ces dernières, déjà observée sur quelques dates. Sensible à la question, la CDA a fait réaliser une enquête auprès de 10.000 nouveaux clients, qu’il faudra suivre dans le temps. Ainsi, selon cette étude, « seuls 7 % (de ces nouveaux clients, N.D.L.R.) proviennent d’un report de clients habitués des stations de basse et moyenne montagne ».
Création d'un laboratoire d’idées
Pour aller plus loin dans la prospective liée au changement climatique, le groupe confirme la création d'un think tank pluridisciplinaire intitulé Changeons d’Ere by CDA. Constitué de personnalités indépendantes et provenant d’horizons divers, ce laboratoire d’idées a vocation à réfléchir aux évolutions possibles de la montagne française, dans toutes ses dimensions (sociales, économiques, sociologiques, démographiques).
(1) en mettant de côté, donc, ses parcs de loisirs (Astérix, Walibi Bellewaerde, Futuroscope, Grévin...) et ses services touristiques de « distribution et hospitality » (MMV et Mountain Collection Immobilier).